SMART BUILDING
Le numérique joue un rôle central depuis un an pour le maintien de l’activité économique, de la santé et de la formation, avec le télétravail, la télémédecine et l’enseignement à distance.
Il révolutionne nos modes de vie, et avec eux, la vie de nos bâtiments.
Bureaux, campus universitaires, hôpitaux ou grandes surfaces, dotés d’une infrastructure numérique et d’équipements communicants, s’affranchissent des représentations passées et se repensent pour répondre aux besoins actuels de réorganisation et de réduction des espaces de travail, de frugalité énergétique, de confort aussi.
L’expression « smart building », apparue dans les années 1980, prend aujourd’hui tout son sens.
Une simple application chargée sur un smartphone transforme un immeuble de bureau en une sorte de palais de « la Belle et la Bête » : les portes s’ouvrent sur votre passage, l’ascenseur vous amène droit à votre étage. Votre salle de réunion, où la qualité de l’air a été préalablement mesurée, s’allume à votre arrivée, et votre présentation se lance à peine votre smartphone posé sur la table …
L’avenir du smart building lui-même peut se comprendre comme le système d’exploitation d’un smartphone. Dans un smartphone, des applications (téléphone, messages, appareil photo, calendrier, etc) vont fonctionner grâce à un système d’exploitation commun, Android ou iOS le plus souvent. Il permet également d’intégrer de nouvelles applications. De la même façon, dans un smart building, un même « BOS » (Building Operating System) va permettre à son usager ou exploitant de se connecter d’emblée aux différents équipements d’un bâtiment (portique de sécurité, ascenseur, lumières, chauffage, ventilation, stores, accès aux différentes salle, capteurs…), autant d’applications qui fonctionnent ensemble.
« Ce n’est pas un bâtiment techno-centré, mais humano-centré, précise Fabrice Poline, responsable marketing stratégique de Bouygues Construction. Un bâtiment équipé d’un système digitalisé ne devient un bâtiment intelligent que s’il répond à la fois à des enjeux socio-économiques et écologiques, comme apporter à ses usagers les services dont ils ont véritablement besoin : gagner du temps et de l’efficacité au bureau, bénéficier d’une meilleure connexion à distance, tout en réduisant ses coûts et ses émissions carbone. »
A l’humain donc, quand la frugalité numérique s’impose, de faire en sorte que son usage assure moins d’émissions carbone qu’il n’en génère, et d’assurer la protection des systèmes et des données alors que les cyber-attaques augmentent de manière exponentielle. « Entre octobre 2019 et octobre 2020, on a connu une multiplication par 20 des cyberattaques ». Sept établissements de santé en ont été victimes depuis le 1er janvier 2021, révélait « Libération » le 19 février 2021. Mais les solutions sont là et se développent, avec la labellisation des bâtiments (WiredScore ou R2S) notamment.
« Le smart building est déjà une réalité, mais il n’en est qu’au stade expérimental, rappelle toutefois Thomas Guerras, Manager Conseil Digital chez Elan. Toutes ses promesses ne pourront se réaliser qu’avec le développement d’une solide culture numérique partagée ; les jeunes générations seront prêtes pour cela".
Retrouvez la suite de ce dossier spécial sur le Smart Building sur le blog de Bouygues Construction